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Les larmes du coeur
1 juin 2006

Comment expliquer ?

Je fais partie d'une communauté chrétienne protestante et parfois j'ai beaucoup de peine à comprendre pourquoi mon mari et moi ne sommes jamais invités à des soupers, fêtes et autres joyeusetés. En visitant le blog d'une chrétienne, j'ai découvert les photos de leur fête de mariage et j'ai été tellement choquée de constater combien beaucoup avaient été invités mais pas nous. Ce n'est pas qu'avec ce couple-là, c'est avec l'assemblée tout entière. Des personnes qui se disaient amies ne téléphonent jamais, ne prennent jamais de nos nouvelles, ne se soucient jamais de nous. Depuis qu'on ne sait plus venir à l'assemblée pour cause d'éloignement et de difficultés de transport, tous ou presque ont décrété que nous étions "perdus" pour Dieu. Quelle hypocrisie ! Se cacher derrière des phrases toutes faites pour mieux décider qu'on ne veut pas s'occuper des autres. Ces personnes, je l'ai constaté, s'occupent de ceux qui restent fidèles à l'assemblée, qui viennent chaque fois ou presque. Alors que la Bible nous enseigne de prendre soin des plus faibles dans la foi et dans la persévérance. Ce n'est pas ce qu'ils font en tous cas, ils prennent soin de ceux qui sont fidèles. C'est abherrant et cela me fait beaucoup de peine, les yeux de mon coeur pleurent de me sentir abandonnée mais heureusement, Dieu me chuchote doucement que LUI ne m'abandonnera jamais ! Alors je peux me concentrer sur Lui avec plus de force et d'assurance. Ce n'est pas parce qu'on ne vient plus à une assemblée, que l'on quitte Dieu à tout jamais ! J'en ai assez de ces gens qui devant vous font des salamalecs mais derrière vous oublient. C'est pire que de médire de la personne. Au moins, quand on médit, on pense encore à la personne. De mon côté, je dois faire de réels efforts pour rappeler les personnes parce que je ne les sens pas vraiment motivées à me contacter régulièrement. Heureusement pour moi, j'en ai aussi qui me connaissent bien et qui savent que ce n'est pas parce que l'on ne s'appelle pas qu'on s'aime moins. Aujourd'hui je vais d'ailleurs retrouver une amie qui connait mon coeur et sait combien c'est difficile d'aimer et d'être aimée. Pourquoi toujours attendre un retour à son action ? Faisons les choses comme nous les sentons : appelons, écrivons, mais n'en attendons rien. Ayons le seul plaisir de donner, d'offrir un instant de joie sans but lucratif ! Suivons l'exemple de Jésus qui a donné sans rien attendre simplement parce que son coeur le désirait. Suivons l'exemple de la nature créée par Dieu qui est à l'image de son coeur qui donne sans compter. Les fleurs sauvages demandent-elles qu'on les abreuve, qu'on s'en préoccupe pour vous offrir leur parfum, leurs couleurs et leurs présences ? Non, elles donnent désintéressées.

J'en ai marre également que mon mari me tanne sans cesse pour faire ceci cela, pour que j'aille chercher moi-même le pain alors qu'il passe devant en rentrant ! Je suis épuisée d'être devenue depuis le mariage une grosse vache fainéante avachie dans son fauteuil, qui ne prend plus soin d'elle (qui ne l'a jamais vraiment fait d'ailleurs), qui est grosse, laide et sans attraits. Seul mon coeur est encore protégé de la laideur mais pour combien de temps ?

L'argent, cet argent pourrit tout : pourrit les relations entre maris et femmes parce que pas d'accord sur les dépenses. Pendant presque 2 ans, j'ai laissé mon mari diriger les dépenses : ce fut une catastrophe, on est descendu tellement bas, que maintenant on vivote. Depuis 2 mois, j'ai repris les rênes du budget dans l'espoir de redresser la barre. Et il arrive encore à presque critiquer qu'on ne s'en sort pas. Facile de dire cela quand un comportement peu responsable pendant 2 ans nous met sur la paille. Je suis obligée de le cantonner dans son rôle de recevoir son argent de poche et de me laisser m'occuper du reste. Il est tellement peu confiant en lui qu'il s'inquiète tout le temps.

J'en ai marre de l'aggressivité verbale de mon mari envers tant de choses : à commencer par moi, ensuite les chats qui ne font pas SA volonté, et puis le reste ... Fort en gueule mais pas vraiment courageux pour en parler avec ceux par qui il se sent aggressé. Je me demande parfois pourquoi il me parle brutalement alors que je suis tranquille dans mon coin sans dire quoi que ce soit de désobligeant. La semaine dernière pour vous donner un exemple, m'étant réveillée plus tôt que lui et ne voulant pas risquer de le réveiller par des allées et venues, je me suis allongée devant la télé. Quand il s'est levé et qu'il est venu dans le salon, je lui dis : Oh, bonjour mon chéri, tu as bien dormi ? Savez-vous ce qui s'est passé ensuite ? Monsieur s'est fâché parce qu'il a crû que je lui avais dit quelque chose de méchant ! C'est vraiment dur de rester patiente devant lui qui pique ses crises sans fondement. Mais Dieu m'éprouve ainsi pour qu'au lieu de le détester, je l'aime de plus en plus. Et pourtant, j'ai droit aussi à des faiblesses, non ? Je ne suis pas parfaite loin de là : je suis une piètre ménagère, préférant jouer, m'occuper à des hobbies, consulter Internet que faire la vaisselle, le nettoyage, le repassage, les poussières. Je déteste devoir en permanence refaire ce que j'ai déjà fait. Ma belle-mère elle est une parfaite ménagère, pas une peluche vole, pas un minou n'est égaré, pas une once de poussière. Je ne l'envie qu'un peu parce que quand je vois dans quel état elle est : sous antidépresseurs en permanence depuis 10 ans ! Je préfère de loin ma situation que la sienne. Mais le regard des autres est sauf et ce qu'ils en pensent aussi : chez elle c'est propre doivent-ils penser ! Et quand ils viendraient chez moi, ce serait, chez eux ce n'est pas propre, c'est brouillon, poussiéreux et pas accueillant pour un sou. Quand on ne regarde que cela, on rate l'essentiel des personnes, c'est-à-dire leur coeur et leurs émotions, leurs chagrins, leurs joies. Le qu'en dira-t-on tue le coeur ! J'ai difficile aussi face à la nourriture, toujours à me forcer à cuisiner pour quoi ? Quand je vois la manière dont le mari me traite : il critique souvent ce comment s'est cuisiné, pas assez cuit, trop sec, trop peu de ceci, de cela. Ensuite les repas que JE prépare, nous les prenons, lui devant la télé ou l'ordinateur, moi livrée à moi-même. Cela tue le désir de préparer des petits plats.

J'en ai marre que monsieur sans cesse dépose ses vêtements SUR le panier à linge et pas DEDANS ! Il me prend vraiment pour sa boniche ma parole !

Je voudrais pouvoir le lui dire mais comme il peut sans arrêt être frustré, contrarié, devenir agressif parce que je lui mets son nez dans ce qui ne va pas, je me tais et j'encaisse sans broncher.

Où est ma poésie ? Moi qui écrivais tout le temps des poèmes, moi qui écrivais un roman. Où est ma rêverie, mon attrait pour les jolies choses, pour les histoires de mon coeur ? Disparu tout cela, engrangé et oublié. Je ne saurais même plus comment faire, je crois bien.

J'en ai marre de ne pas pouvoir arrêter de fumer, de ne pas maigrir (j'ai un surpoids de 40 kg!), j'en ai marre d'avoir mal aux jambes dès que je marche un peu (500 mètres !). J'en ai marre de me sentir moche et lourde. Bref, mon humeur est massacrante et massacrée depuis plusieurs mois.  Je sais que m'exprimer va m'aider. je n'ai pas besoin d'encouragements (cela sonne toujours faux à mes oreilles) par contre j'ai besoin qu'on écoute ce que mon coeur a à dire et qu'on le félicite d'oser des coups de gueule plutôt que faire la lavette.

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